Une part importante du processus d’organisation revient à décider de ce que l’on souhaite garder ou non.
Il s’agit de simplifier votre vie en réduisant le nombre de biens que vous possédez.
Souvent, lorsque vous avez à décider si vous devez ou non garder un objet, vous abordez la question d’un unique point de vue.
« Qu’est-ce que je perds si je me débarrasse de cet objet ?« . Vous oubliez de poser la question du point de vue opposé :
« Qu’est-ce que je gagne à me débarrasser de cet objet ?« , « Qu’est-ce que je perds en le gardant ? »
Vous avez tendance à croire que puisque vous possédez cet objet depuis longtemps, soit parce que vous l’avez acheté, soit par ce qu’on vous l’a offert, il ne vous coûte plus rien.
vous imaginez donc ne rien avoir à perdre à le garder et tout à perdre à vous en débarrasser.
En prenant du recul et en adoptant une vision globale, vous vous rendrez compte que vous perdez quelque chose à garder cet objet. Il y a un coût associé à chaque objet. Il y a un coût global à garder un tas d’objet et un coût correspondant associé à chaque objet.
Les coûts évidents
Parfois, ce coût est évident. Comme, par exemple, lorsque l’objet est volumineux, il génère un coût de stockage. Si vous manquez d’espace, vous avez pu faire appel à une solution de self-stockage ou à un garde-meubles. Le coût de cet objet est donc évident.
En cas de déménagement, le coût de chaque objet est là aussi évident. Le temps, l’énergie et l’argent investis pour emballer, transporter, déballer et disposer chaque objet est alors significatif.
Chaque objet conservé peut rendre tout le reste plus difficile à trouver. Garder des objets inutiles vous fait perdre du temps lorsque vous recherchez quelque chose dont vous avez vraiment besoin. Si, par exemple, vous recherchez une facture à payer et que vous ne parvenez pas à la trouver à temps, vous risquez d’avoir à payer des frais supplémentaires, indemnités de retard, taxes…
Des coûts supplémentaires sont encore générés, de façon inutile lorsque vous achetez un objet que vous possédez déjà, soit parce que vous avez oublié que vous en avez déjà un, soit parce qu’il est plus simple d’en racheter un nouveau que de trouver le premier perdu dans votre amas d’objet. En achetant de nouveaux biens, vous ne faîtes qu’augmenter votre nombre de possessions et vous rendez encore plus difficile l’accès aux autres objets et par la suite à ce que vous venez d’acheter. C’est un cercle vicieux.
Les coûts additionnels
Les coûts mentionnés précédemment apparaissent comme évidents mais il en est des coûts plus subtils qui ne se mesurent pas forcément en terme d’argent.
Ce sont les coûts liés à votre vie, les coûts émotionnels, sociaux et liés à votre qualité de vie.
Comment vous sentez vous dans l’espace où vous passez le plus de temps ? Si vous ne supportez pas votre environnement, si vous ne vous sentez pas à l’aise, relaxé, inspiré, dans les espaces où vous passez le plus de temps, alors vos objets impactent votre qualité de vie de façon négative. Certaines personnes sont gênées d’inviter des gens chez eux, leurs objets ont alors un coût social.
La plupart des objets ont besoin d’être entretenus d’une façon ou d’une autre pour maintenir leur état ou pour pouvoir fonctionner. Ils ont besoin d’être nettoyés et utilisés occasionnellement sinon ils ont tendance à se détériorer. De même, les mites ou les souris sont attirés par les endroits qui ne sont pas redisposés régulièrement.
L’auto-critique qui accompagne souvent le fait d’être désorganisé est également un coût émotionnel additionnel. C’est une chose d’évoluer dans un environnement qui ne vous aide pas mais c’est encore plus pénible d’avoir sans cesse à se battre contre ça, cela use votre confiance en vous et votre joie de vivre.
L’espace physique, l’espace émotionnel et l’énergie investis dans un objet peuvent être investis dans quelque chose qui est plus important pour vous. L’espace c’est la liberté. Si un espace est occupé par un objet, cet espace est utilisé dans un seul but : stocker cet objet. Si cet objet est important pour votre vie, c’est une bonne utilisation de cet espace. Mais imaginez que cet espace soit vide, les possibilités seraient alors infinies, vous pourriez utiliser cet espace pour tout ce que vous imaginez ou prévoyez. De la même façon, le temps, c’est aussi la liberté. Avoir du temps disponible vous donne la possibilité d’en faire ce que vous voulez ou même de ne rien faire du tout.
Vous avez découvert dans cet article, les coûts cachés des objets. Chaque objet représente un coût. Bien entendu, cela ne veut pas dire que vous devez vous débarrasser de tout. Vous devriez simplement vous assurer que le bénéfice apporté par un objet, en accord avec ce qui important dans votre vie en ce moment, justifie le coût engendré en le gardant.
Pensez bien à envisager ce que vous perdez en gardant un objet. Cela peut être de l’espace, de la simplicité, des espaces désencombrés, de la clarté, une meilleure vie sociale, de nouvelles activités ou d’autres choses encore. Si ce que vous perdez en gardant cet objet est plus important que l’objet lui-même, alors il est temps de vous en débarrasser.
C’est totalement vrai que le fait de garder des objets inutilisé engendre des couts, mais en plus cela représente un gâchis. Pour tant il suffit de respecte les délais d’amortissement comme pour les voitures ou les appareils électronique.
Merci pour l’article. Je comprends mieux pourquoi je ne suis pas à l’aise dans ma chambre. Le premier pas pour organiser ma vie va donc etre : le tri ! Je pense que j’ai beaucoup de choses à mettre à la poubelle. Si seulement je n’étais pas aussi nostalgique.
Bonjour Salma,
Merci pour votre commentaire. Si vous êtes nostalgique, une bonne astuce est de prendre en photo les objets avant de vous en débarrasser. De cette façon vous en gardez le souvenir mais vous libérez l’espace. Bon courage pour le rangement de votre chambre 😉